Moulins et tourbage

Chasse, pêche et bûcheronnage

L’industrialisation de la vallée de la Marque

La permanence de la ruralité

L’économie traditionnelle L’industrialisation de la vallée de la Marque

L’affleurement des sables et argiles a permis l’exploitation de la richesse des sous-sols, cependant longtemps artisanale. L’usage de l’argile pour la confection des briques ou des tuiles est attestée dès l’époque romaine mais les briqueteries n’apparaissent dans les textes qu’à l’époque moderne. L’une est signalée à proximité de l’abbaye de Cysoing au XVIIè siècle, une autre à Mons en Pévèle en 1735. Jusqu’à la fin du XIXè siècle, les briquetiers étaient souvent des maçons ou des brasseurs. Le développement des briqueteries lié à l’industrialisation, entraîna la disparition du torchis et des toits de chaume. C’est également la Marque canalisée qui a suscité l’implantation de celles-ci.


Plaque de verre de la fin du XIXème siècle.
Au fond à droite, la briqueterie Delecourt.

L’Ancienne Forge du XVIIIème siècle,
place du Général de Gaulle à Marcq-en-Barœul.
Les forges régnaient sur les places des villages ainsi que dans l’économie rurale, par leur utilité envers la collectivité. Ainsi, la plus belle forge qui ait résisté au long des siècles, est celle de la place du place du Général de Gaulle à Marcq-en-Barœul, située face à l'église St-Vincent. En premier lieu, le forgeron ferrait les chevaux de ferme et cerclait les roues. Il était aussi fabricant d’outillage agricole. A l’aide du feu, il transformait un morceau de fer en objet utile et beau : ses ancres de pignons, charnières et serrures pour les portes, agrémentaient ainsi granges, étables et maisons.
Avant la révolution, il existait dans la vallée de la Marque, un embryon d’industrie, sous la forme de tanneries, de brasseries, de scieries et de distilleries.
La première tannerie de la vallée a vu le jour à Marcq-en-Barœul. Sa construction fut autorisée par l’abbaye de Marquette en 1697. Il y eut ensuite des tanneries dans toute la vallée (Croix en 1880, Anstaing en 1873, Avelin en 1892, etc.), avec une concentration à Pont à Marcq-en-Barœul. Cette entreprise s’y était établie dès 1752.

Carte postale publicitaire de la tannerie
Frémaux à Marcq-en-Barœul.


Brasserie Debailleul au Pont de Marcq, avant 1914.

Brasserie Vanderhaghen au Pont de Marcq

Dans ce village et celui de Cysoing, cette activité agro-alimentaire est signalée dès le XVIIè siècle (on peut également citer celle du pont de l’abbaye de Marquette en 1720). Ces brasseries étaient souvent des annexes de grandes auberges ou de fermes. Au XIXè siècle, la plupart des villages en comptait. Avec la révolution industrielle, la pollution devient permanente pour le plus grand malheur des riverains et des brasseries qui utilisaient l’eau de la rivière, consommée directement jusqu’au XIXè siècle en pays de Pévèle ! Quant à la brasserie Vanderhaghen, toujours dans le quartier du Pont à Marcq, elle remontait à 1742. Intimement liées à ces brasseries, on comptait également plusieurs malteries : celle des frères Vanderhaghen ou celle dont les bâtiments subsistent rue de la Malterie.
L’industrialisation de la vallée de la Marque s’est faite d’Anstaing et Chéreng jusqu’à Marquette. Elle s’est appuyée parfois sur des activités traditionnelles, comme à Hem, la blanchisserie et la teinturerie qui exigeaient beaucoup d’eau et impliquaient d’importants rejets résiduels. La concentration industrielle se développa particulièrement sur Flers, Croix et Wasquehal, notamment au point de rencontre de la Marque avec l’une des routes en direction de Lille.
Le symbole de l’industrie nordiste est sans contexte le textile. La vallée de la Marque ne fait pas exception. A Marcq-en-Barœul, l’ancienne filature corderie Delos-Forge et Bury, est un autre exemple d’usine implantée à la conjonction de la rivière et d’une route menant à Lille. Sous la Monarchie de Juillet, la ville abritait même la plus grande entreprise textile de la région : la Grande Fabrique installée au bord du canal, le long de la route de Lille à Menin. En faillite en 1848, elle fut reprise par les frères Scrive qui implantèrent une autre usine à Marquette.


La Grande Fabrique

 
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