Depuis plusieurs années, la lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement est l’une des priorités de la Ville.
UNE PRIORITE DE LA VILLE DEPUIS DES ANNEES
En 2015, Bernard GÉRARD, alors Député-Maire, avait rédigé une proposition de loi pour prévenir le cyberharcèlement. Elle proposait d’intégrer une application gratuite de prévention contre le cyberharcèlement pour tout achat d’un smartphone.
Cette application, nommée Stop Bashing, et créée par Anne Sophie Bordry, permettait de mettre discrètement en relation le jeune avec un adulte référent afin de déterminer si un sms ou une photo était une forme de harcèlement.
En 2016, 17 Marcquois de 8 à 13 ans, sensibilisés par Anne-Sophie Bordry ont écrit et réalisé trois courts-métrages pour dénoncer le cyberharcèlement. Ces derniers avaient été projetés au cinéma Colisée Lumière.
Aujourd’hui, la Ville poursuit donc sa mission de sensibilisation auprès de tous les publics sur ce phénomène qui touche de plus en plus de jeunes.
En effet, un jeune sur 10 est victime d’harcèlement ou de cyberharcèlement dans et à l’extérieur de l’établissement scolaire. Un phénomène amplifié avec les réseaux sociaux qui enclenche chez la victime une dépression, un mal-être jusqu’à la mener parfois à la tentative de suicide ou au suicide.
DES TEMPS DE SENSIBILISATION POUR TOUS
En 2022-2023, un nouveau plan d’actions a été mis en place par la direction de l’Enseignement en collaboration avec l’Education Nationale, visant à sensibiliser les élèves mais aussi le personnel encadrant afin de lutter efficacement contre ce fléau.
Des ateliers pour les jeunes
Anne-Sophie Bordry et Geneviève Ducharme sont intervenus au cours de plusieurs ateliers auprès du Conseil Municipal des Enfants ainsi que du Conseil des Jeunes, avec pour objectif de prévenir pour minimiser le risque d’une mauvaise utilisation des informations personnels et réagir face à des situations d’harcèlement avérées.
Une formation pour les adultes
Le personnel encadrant a également suivi en 2023 une formation afin de repérer les signes d’un cyberharcèlement et appréhender au mieux les situations de harcèlement. Des adultes référents seront également identifiés par la suite.
Un message diffusé par les enfants
Le Conseil Municipal des Enfants réalise actuellement des courtes vidéos qu’ils ont eux-mêmes écrites ayant pour titre « Tous acteurs contre le harcèlement scolaire ». Avec leurs propres mots, leurs propres codes, ils ont élaboré un outil destiné à tous les jeunes.
Une conférence sur le cyberharcèlement et le harcèlement scolaire
Le jeudi 1er juin s'est tenue une conférence animée par Anne-Sophie Bordry, créatrice de l’application Stop Bashing (Stop au harcèlement), chargée de la ville connectée et du numérique de Paris 15e ainsi que Geneviève Ducharme, psychoéducatrice.
Cette conférence, destinée aux parents d’élèves invités avait pour but de les sensibiliser à la lutte contre le cyberharcèlement. C’est, en effet, pendant l’année du passage au collège que les enfants, souvent dotés d’un téléphone pour plus d’autonomie, sont les plus exposés aux situations de cyberharcèlement notamment sur les réseaux sociaux.
Cette conférence, retransmise en directe sur la chaîne YouTube de la Ville, a permis de donner aux parents les éléments clés pour prévenir et réagir face aux situations de cyberharcèlement.
POUR RAPPEL
Le harcèlement scolaire est devenu l’une des préoccupations majeures au niveau national, d’où la création en 2015 d’une journée nationale de lutte contre le harcèlement qui se déroule en novembre de chaque année.
Le harcèlement scolaire est un délit (loi du 3 mars 2022)
« Aucun élève ou étudiant ne doit subir de faits de harcèlement résultant de propos ou comportements, commis au sein de l'établissement d'enseignement ou en marge de la vie scolaire ou universitaire et ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de dégrader ses conditions d'apprentissage. Ces faits peuvent être constitutifs du délit de harcèlement scolaire prévu à l'article 222-33-2-3 du code pénal. »
Les peines maximales encourues sont de dix ans de prison et de 150 000 euros d’amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
Numéros gratuits à contacter par les victimes et leurs familles
- 3020 en cas de harcèlement
- 3018 en cas de cyberharcèlement