Tribunes d’expression politique
Stabilité, Constance et Lucidité
Dans un système politique verticalisé, l’empilement des niveaux de commandement atrophie la réactivité et l’adaptabilité au changement. Si, il s’y ajoute une instabilité des gouvernances, les conséquences ne peuvent être que néfastes, non seulement par la décrédibilisation de nos dirigeants, mais aussi en déstabilisant la continuité des politiques publiques et en désorganisant l’organisation et le management de nos administrations.
A ce titre, 2024 est pour notre pays, une année record en termes de nombre de gouvernements, comme le fût sous la IIIe République l’année 1934 qui vit se succéder 4 présidents du conseil (Camille Chautemps, Edouard Daladier, Gaston Doumergue, Pierre-Etienne Flandin).
Que se passerait-il si sur la durée d’une mandature municipale (6 ans), l’on changeait d’équipe municipale en raison de démissions successives tous les 3, 6 mois ou même chaque année ?
La réponse va de soi : l’ensemble d’un Conseil Municipal ne pourrait gérer que les affaires courantes et manquerait du temps nécessaire à la conduite de projets de développement pour le bien-être de ses concitoyens.
Outre leurs compétences, ce sont la proximité et la connaissance de leur territoire qui donnent aux maires de nos villes la lucidité. La constance et la persévérance nécessaires à l’exercice de leur fonction nécessite une certaine abnégation.
Ainsi notre municipalité, forte de sa majorité et de ses différentes sensibilités, affiche la cohésion nécessaire au développement de notre ville. Par ailleurs votre Conseil Municipal dans toutes ses composantes politiques vote la majorité des délibérations présentées lors des sessions du Conseil. Ainsi en 2024, ce sont 91,5 % des délibérations qui ont été votées à l’unanimité.
Quant au budget de notre Ville, en dépit de l’imprévisibilité qui émaille le contexte mondial actuel et d’une situation nationale compliquée et incertaine, c’est une gestion raisonnée et lucide de notre Maire et de sa majorité qui permet, pour 2025, de poursuivre les projets du programme « Servir l’avenir » de cette mandature 2020/2026 et ce, sans aucun emprunt, sans aucune dette et sans majoration des impôts locaux.
Souhaitons pour notre pays que les incertitudes nationales finissent par trouver des issues positives pour tous bien sûr, mais aussi pour notre modèle social ainsi que pour nos entreprises et leur avenir.
Le pavé du Quesne
Les fermes ont pendant très longtemps dominé la vie marcquoise et notamment celles du secteur du Quesne avec la Cense à l’eau, la Cense du Château rouge et la Cense des quesnes. Ce pavé du Quesne était dominé par les maraîchages et les cultures céréalières.
Les seniors nés à Marcq-en-Barœul se souviennent encore de la fête des fraises qui se tenait chaque année en juin au chemin noir dans la pâture de la ferme Herbaux. Déplacée place de la Victoire, cette fête était une animation très appréciée des premiers habitants des rues Hurtevent, Louis Braille, Jacques Lascacade…
Le quartier du Quesne a toujours connu la mixité sociale avec ces maisons individuelles construites au début des années 50, les logements à loyer modéré de la rue du Quesne ainsi que les appartements de la place de la Victoire.
Issus de milieux sociaux différents les habitants de ce quartier ont toujours eu l’habitude de se côtoyer et de cohabiter. L’acceptation des différences, l’écoute, l’estime, le respect, toutes ces valeurs qui font aujourd’hui le « vivre ensemble » étaient déjà présentes.
Les appartements familiaux de la place de la Victoire qui datent de 1962 ne répondent plus aujourd’hui aux caractéristiques d’un habitat moderne qui offre à ses locataires une isolation thermique performante, une plus grande luminosité naturelle, une accessibilité aux personnes à mobilité réduite etc.
Si pour certains de ces immeubles, la rénovation est possible, pour d’autres une reconstruction s’impose au bailleur Logis Métropole.
La loi SRU impose aux communes de plus de 3 500 habitants de disposer de 25 % de logements sociaux et nous en sommes actuellement à environ 20 %.
Dès lors, notre offre de logements à caractère social doit être reconstituée pour réduire cette insuffisance et il convient d’aller au-delà du ratio un logement reconstruit pour un logement démoli.
Le non-respect des obligations en matière de logements sociaux condamne les communes à des sanctions. C’est ainsi que lorsqu’aucun effort n’est mené par une commune pour rattraper un retard dans le domaine du locatif social. Le Préfet a le pouvoir de se substituer au Maire pour délivrer un permis de construire afin de valoriser les logements sociaux. C’est ainsi que certaines villes ont récemment perdu leur compétence d’urbanisme.
Il importe enfin de souligner que le logement social concerne une large majorité de nos concitoyens, et permet notamment à nos enfants ou petits-enfants de résider dans la ville où ils ont grandi, en bénéficiant d’un loyer abordable dès leur entrée dans la vie active.
Louis Randoux
Conseiller municipal délégué en charge
des Grands Évènements et du Conseil des Jeunes
Marc Deleury
Conseiller municipal
Nos aînés : une question de priorité pour nous !
Avec la suppression du service d’aide à domicile décidée par la « majorité », nos aînés, parmi les plus vulnérables, sont contraints de se tourner vers des prestataires privés ou de compter sur une personne de leur entourage.
Les navettes TULIP ne transportent plus que les personnes valides. Si vous rencontrez des difficultés à marcher ou utilisez un déambulateur, vous devez trouver un transport privé à vos frais pour vos activités de l'après-midi.
Les bénévoles de nos clubs pour seniors, qui animent avec un investissement personnel considérable les après-midis de nos aînés, jouent un rôle essentiel dans notre communauté. Il est impératif de les soutenir davantage et que plus de reconnaissance leur soit données.
Ces exemples, loin d’être isolés, démontrent un véritable manque d’ambition et de volonté d’agir pour ceux qui en ont le plus besoin.
C'est pareil pour nos jeunes.
Nos jeunes : une richesse inestimable pour nous !
Seules trois maisons de jeunes restent ouvertes, celles du Bourg, du Quesne et de la Briqueterie ayant fermé. Les animations sont insuffisantes, et le programme « Prends tes marques » n’a accueilli que 100 enfants en 2024, un chiffre dérisoire pour une ville de notre taille.
Les Marcquois privilégient les centres aérés des villes voisines. On pourrait croire que c’est normal et que « cela coûtera moins cher à la ville », mais pour nous, cela n'est pas tolérable.
Les offres actuelles pour nos jeunes et nos aînés sont insuffisants et inacceptables.
Comme dans bien d’autres domaines, nous ne nous laissons pas manipuler par la communication millimétrée et soigneusement rodée de la ville, qui essaie de nous faire croire que tout est idéal, paisible, en sécurité, stable, financièrement irréprochable, dans un monde parfait. N'oubliez pas, les élections municipales approchent, et malgré plusieurs mandats, la majorité s'accroche coûte que coûte.
Si vous aussi, vous êtes interpellés par les points soulevés ci-dessus, contactez-nous pour échanger.
Contactez-nous au 07 68 94 38 37 ou par email à
Denis Tonnel et Alain Wald,
Conseillers municipaux
2025, année charnière sur le plan de l’urbanisme
Avec les nouveaux projets immobiliers qui se profilent , la question de l’équilibre urbain se pose avec une nouvelle acuité dans notre ville en 2025 .
Alors que parallèlement les taux d’intérêt de l’immobilier se détendent, le secteur de la construction va retrouver des couleurs et la pression immobilière va remonter dans notre ville qui a toujours été dynamique en la matière .
Notre groupe “Marcq ensemble écologiste et solidaire “ appelle à la vigilance pour que cette période ne connaisse plus de dérapages de nos efforts pour développer le logement social dans le cœur de ville .Alors que nous atteignons difficilement le taux de 20% ,Il s’agit de remonter notre taux de couverture des besoins sociaux pour s’approcher des 25% prévus par le législateur pour notre strate de communes .
Les dernières décisions concernant par exemple la restructuration de la place des Victoires, si elles répond aux attentes des riverains en renonçant à une partie du programme initial, correspondent cependant à un abandon de plusieurs logements sociaux et notamment de 19 logements d’accession à la propriété qu’il faudra bien construire ailleurs .
Le programme des “belles terres “ lui , comprend bien des logements sociaux, mais ceux-ci sont excentres et ce projet contribuera ainsi a la ségrégation sociale et territoriale dans la ville de Marcq.
La friche “transpole “ maintenant qualifiée d”attractions comprends bien peu de logements sociaux et l’on ne connaît pas encore les projets de réutilisation de la friche “carambar”qui constitue une opportunité exceptionnelle pour compléter l’aménagement de notre cœur de ville.
L’année 2025 sera donc une année cruciale pour l’avenir de Marcq, pour dessiner son urbanisme et la composition comme les futurs équilibres de sa population .
C’est en effet pas avant une dizaine d’années que nous risquons de constater les conséquences en terme de sécurité par exemple de la ségrégation et de l’absence de mixité sociale dans nos quartiers.
C’est donc avec une grande exigence quel nos élus examineront tous les programmes qui ne contribueront pas à améliorer nos résultats en matière de logement social ,en effet l’équilibre de nos finances ne saurait constituer la seule préoccupation de l’exécutif de la ville.
La prochaine permanence de nos élus se tiendra le 7 février à 18h au local des élus en mairie en face du CCAS.
Laurent SEAILLES
Conseiller municipal, élu PS de la liste avec Odile Vidal-Sagnier (EELV) et Philippe Crépel (PCF)